"Il faut à la fois des personnes nouvelles et des changements institutionnels", écrit Pascal Wintzer. Les vitraux de l'Eglise Notre-Dame de Dole. ©Getty - Tim Bieber
"Il faut à la fois des personnes nouvelles et des changements institutionnels", écrit Pascal Wintzer. Les vitraux de l'Eglise Notre-Dame de Dole. ©Getty - Tim Bieber
"Il faut à la fois des personnes nouvelles et des changements institutionnels", écrit Pascal Wintzer. Les vitraux de l'Eglise Notre-Dame de Dole. ©Getty - Tim Bieber
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"Comprendre ne consiste pas à excuser mais peut contribuer à prévenir", déclare Pascal Wintzer. Contre les crimes sexuels dans l'Église catholique, l'archevêque propose des réformes pour passer "de l'émotion aux actes".

"Faire pression". Sur l'Église catholique, mais aussi sur lui-même, pour "essayer de réparer le mal qui a été fait, mais aussi pour agir afin que de tels actes criminels délictueux ne se reproduisent pas". Voilà ce qu'entend faire Monseigneur Wintzer en écrivant ce Tracts : Abus sexuels dans l’Église catholique. Des scandales aux réformes.

Un an et demi après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, laquelle avait estimé à 330 000 le nombre de personnes ayant subi en France des abus de la part de religieux ou de laïcs entre 1950 et 2020, l'archevêque de Poitiers décide de s'exprimer sur le sujet, malgré le sentiment d'en être parfois "empêché".

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Dans cette tribune, il propose des réformes institutionnelles (le renforcement de la collégialité, la création d'un statut de salarié, une plus grande ouverture de l'Église catholique aux laïcs et aux femmes, …) et surtout la mise en place de véritables "contre-pouvoirs". Pascal Wintzer témoigne aussi de la vie quotidienne des prêtres et des évêques au sein d'un système infantilisant. Un traitement qui, selon lui, peut contribuer à ouvrir la voie à des "comportements déviants".

"Lorsque des réformes sont à faire, l’institution manque souvent de résolution. Il faut donc des contraintes parce que sans pression, y compris médiatique, la paresse et la procrastination sont des maux bien réels. La crise de la pédocriminalité en est une ; l’opinion publique catholique en est une autre : les fidèles vivent comme une honte de savoir que ceux sur lesquels ils comptaient n’ont pas été à la hauteur de leur charge." Pascal Wintzer

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