Les jeunes filles sont encore plus victimes de cyberviolence pendant le confinement
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Les adolescentes sont encore plus victimes de cyberviolence et de harcèlement en ligne depuis le début du confinement mi-mars, selon la dernière étude de l'institut Montaigne.
Isolés dans leurs chambres, des jeunes filles mais aussi de jeunes garçons sont surexposés aux maîtres chanteurs du Net depuis le début du confinement mi-mars. Un risque que les parents ont tendance à minimiser met en garde l’institut Montaigne dans son dernier rapport d'avril 2020.
Un impact est d'autant plus fort sur les victimes isolées
Le confinement accroît les dangers d’Internet pour les “enfants et adolescents surexposés aux écrans, souvent seuls sur leur smartphone, isolés dans leur chambre. L’impact est d’autant plus fort sur la victime qu’elle est aujourd’hui isolée de ses amis”, alerte Justine Atlan la directrice de l’association e-Enfance interrogée dans Le Figaro.
Une mise en garde rappelé également sur le site Net Ecoute, le numéro vert national qui est destiné aux enfants et adolescents confrontés à des problèmes dans leurs usages numériques. 100% anonyme, gratuit et confidentiel, il ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 20h00 et le samedi de 9h00 à 18h00 au 0800 200 000.
La cyber-violence touche plus d’un jeune sur deux
Chantages sexuels à la webcam, comptes “ficha” (publication de photos dénudés sans l’accord de la personne) ou “revenge porn” (images intimes diffusées par l’ex-petit ami pour se venger) ces pratiques sont des délits punis de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 € d’amende.
Pourtant cette cyberviolence touche plus d’un jeune sur deux (56%) selon l'Institut Montaigne.
- 17 % des jeunes déclarent qu’il leur est déjà arrivé plus d’une fois de recevoir des images intimes non demandées
- 13 % des jeunes ont été à plusieurs reprises victimes de rumeurs et même de menaces
- 5 % des jeunes indiquent que des images intimes d’eux ont déjà été mises en ligne sans leur accord.
Ces phénomènes touchent particulièrement les jeunes filles notamment sur les faits les plus graves, la circulation d’images intimes.
Les parents bien loin de la réalité
Mais les parents sous-estiment le risque observe l'institut Montaigne. 40 % des parents pensent que leur enfant a déjà été exposé à des contenus violents alors que 47 % des jeunes déclarent l’avoir été au moins une fois. L’écart avec la réalité est de 8% pour les images ou vidéo pornographiques et de 10% sur les propos racistes, antisémites ou homophobes. Les parents sont loin de se douter que 30 % de leurs enfants déclarent avoir été incité au moins une fois à se livrer à des jeux dangereux.
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