Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • Livres
  • Agenda
  • EXPRESSO
  • Masterclass
  • Bac philo
  • Partenariats
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

(cc) Marcel Painchaud / Unsplash

La politique des sardines

Cédric Enjalbert publié le 19 décembre 2019 2 min
En Italie, un mouvement est né, qui organise la riposte contre les excès et l'invective en politique, dont l'extrême droite a fait une ligne de conduite : les “sardines”. Le champ politique est-il le lieux de du conflit ou nécessite-t-il un minimum de civilité ? Les philosophes s’écharpent !

Elles sont “serrées comme dans une boîte”. Elles, ce sont les “sardines”, ces Italiens qui se regroupent en masse sur les places à Milan, à Florence, à Naples… De 35 000 personnes (selon la préfecture de police) à 100 000 personnes (selon les organisateurs) se seraient ainsi retrouvées en silence, samedi 14 décembre, devant la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome.
 
Le mouvement est né à Bologne un mois plus tôt, le 14 novembre. Ce jour-là, quatre trentenaires appelaient sur Facebook à manifester sur la piazza Maggiore, pour protester contre la venue de Matteo Salvini, le président de la Ligue, qui devait tenir un important meeting dans un palais des sports, le PalaDozza.

Contre les idées d’extrême droite et, plus généralement, l’invective en politique, plus de 15 000  personnes se sont regroupées, remplissant l’objectif initial : dépasser la capacité d’accueil du lieu (5 750 places) en se serrant sur cette place… comme des sardines.
 
Sur leur page Facebook – “6000 sardines” –, le mouvement appelle à la modération : “pas de drapeau, pas de parti, par d’insulte”.  Comme le rappelle le philosophe Philippe Raynaud, auteur de La Politesse des Lumières (Gallimard, 2013), “pour qu’il y ait autonomie, il faut qu’il y ait un espace civil dans lequel les sujets sont capables de limiter leurs prétentions. La première fonction de la civilité est de permettre à la sociabilité de se développer. Cela permet de réduire la violence tout en évitant que les relations humaines ne soient entièrement réglées par le formalisme juridique. Pour les philosophes contractualistes du XVIIe siècle comme Hobbes ou même comme Locke, la coexistence d’individus égaux débouche nécessairement sur le conflit et la violence : seule l’apparition d’un pouvoir qui impose à tous des règles explicites nous sort de la guerre de tous contre tous. Au contraire, pour les philosophes des Lumières du XVIIIe siècle, tels Hume et Montesquieu, la civilité est un moyen de pacifier les relations qui fait confiance dans la sociabilité et la sympathie naturelle entre les hommes.”
 
En Italie, un mouvement entend déjà porter la riposte souverainiste, en réunissant les partisans de la droite, prêts à soutenir une coalition avec la Ligue : les “pingouins”, prédateurs des sardines. La victoire de Hobbes contre Montesquieu ?

Expresso : les parcours interactifs
Épicure et le bonheur
Pourquoi avons-nous tant de mal à être heureux ? Parce que nous ne suivons pas le chemin adéquat pour atteindre le bonheur, nous explique Épicure, qui propose sa propre voie. 
Découvrir Tous les Expresso
Sur le même sujet
Article
2 min
Montesquieu, l’avocat du diable
Victorine de Oliveira 21 mars 2023

Montesquieu consacre plusieurs pages à la question de l’esclavage, preuve que le sujet mérite selon lui une véritable mise au point. Il a beau ne pas exister en France métropolitaine, il est monnaie courante aux Antilles, d’où les…


Article
6 min
Et la politesse ?… Bordel !
Martin Legros 22 août 2013

À ne voir dans les règles de civilité que le masque de l’hypocrisie sociale, nous autres, Modernes, avons oublié leurs vertus libératrices, soutient le philosophe Philippe Raynaud. Explications.


Article
3 min
Patientez ! La politesse du petit chef
17 juillet 2012

Sous ses apparences de civilité, cette injonction s’apparente davantage à un ordre, à la limite entre la mise en quarantaine et l’insulte. Un peu comme si le temps suspendait son vol du fait d’une grève des aiguilleurs du ciel.


Article
9 min
Thomas Hobbes. Le monstre maudit
Martin Duru 28 octobre 2009

« La peur a été la seule grande passion de ma vie. » Chez Thomas Hobbes, ce sentiment n’a d’égal que sa foi inébranlable en la raison. Vivant à…

Thomas Hobbes. Le monstre maudit

Article
7 min
Le Pen contre Macron : un duel mis en scène par Thomas Hobbes ?
Denis Maillard 04 avril 2022

Et s’il fallait revenir à l’essence de la représentation politique pour comprendre comment, en quelque semaines, Marine Le Pen est devenue une…

Le Pen contre Macron : un duel mis en scène par Thomas Hobbes ?

Article
2 min
« Politesse », par André Comte-Sponville
24 septembre 2013

En partenariat avec les Presses universitaires de France, Philosophie magazine propose chaque jour une entrée du «Dictionnaire philosophique» d'André Comte-Sponville. Aujourd'hui: « Politesse ».


Article
5 min
"Un Monde" : Hobbes dans la cour de récré ?
Antony Chanthanakone 12 février 2022

En France, le harcèlement scolaire est un phénomène massif qui toucherait, selon les associations de prévention, près de 10 % des élèves. Une…

"Un Monde" : Hobbes dans la cour de récré ?

Article
3 min
Catherine Larrère : “Trump est pris dans les passions politiques que Montesquieu dénonce”
Cédric Enjalbert 04 juillet 2018

Le président américain impose des taxes sur les importations pour défendre son pays contre la concurrence internationale, au risque d’une guerre…

Catherine Larrère : “Trump est pris dans les passions politiques que Montesquieu dénonce”

À Lire aussi
“De l’esprit des lois” de Montesquieu. Un traité de philosophie politique polémique
“De l’esprit des lois” de Montesquieu. Un traité de philosophie politique polémique
Par Victorine de Oliveira
mars 2023
Honneur contre honneur : une question de définition
Honneur contre honneur : une question de définition
Par Michel Eltchaninoff
avril 2021
Alain Supiot : “Le néolibéralisme néglige la part d’incalculable de la vie humaine”
Alain Supiot : “Le néolibéralisme néglige la part d’incalculable de la vie humaine”
Par Jean-Marie Durand
août 2022
  1. Accueil-Le Fil
  2. Articles
  3. La politique des sardines
Philosophie magazine n°190 - mai 2025
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Juin 2025 Philosophe magazine 190
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Bluesky
  • Facebook
  • Instagram
  • Linkedin
  • Threads
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Philosophie magazine Éditeur
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Sciences Humaines
  • Votre avis nous intéresse