C'est avec une grande surprise que des chercheurs américains ont découvert que des canidés présents au Texas (Etats-Unis) possèdent des similitudes génétiques avec des loups rouges, une espèce au bord de l'extinction uniquement présente en Caroline du Nord.
Une espèce qui ne compte dans la nature qu'entre 20 et 30 spécimens matures
Présente dans le sud-est des Etats-Unis, l'espèce Canis rufus plus communément appelée loup rouge, a ensuite frôlé l'extinction dans les années 70 à cause de programmes de gestion des prédateurs, de maladies et d'hybridation avec des coyotes. Ces animaux ont même été qualifiés d'"éteints dans la nature" en 1980. Certains d'entre eux ont alors été capturés dans le cadre d'un programme de conservation, visant une reproduction en captivité puis une réintroduction. Mais sur les 240 animaux saisis entre 1973 et 1978, seulement 17 étaient de véritables loups rouges, les autres étant en réalité issus de croisement avec des coyotes. Au cours des années 90, 14 loups rouges ont pu finalement se reproduire permettant ainsi l'aboutissement du programme de conservation : la réintroduction dans le milieu naturel. Un groupe de canidé a alors rejoint la Caroline du Nord. Aujourd'hui, ces animaux sont toujours au bord de l'extinction. Inscrits dans la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans la catégorie "En danger critique", ils ne seraient plus qu'entre 20 et 30 spécimens matures. Et la population baisse encore.
C'est avec une grande surprise que des chercheurs américains ont découvert que des canidés présents au Texas (Etats-Unis) possèdent des similitudes génétiques avec des loups rouges, une espèce au bord de l'extinction uniquement présente en Caroline du Nord.
Une espèce qui ne compte dans la nature qu'entre 20 et 30 spécimens matures
Présente dans le sud-est des Etats-Unis, l'espèce Canis rufus plus communément appelée loup rouge, a ensuite frôlé l'extinction dans les années 70 à cause de programmes de gestion des prédateurs, de maladies et d'hybridation avec des coyotes. Ces animaux ont même été qualifiés d'"éteints dans la nature" en 1980. Certains d'entre eux ont alors été capturés dans le cadre d'un programme de conservation, visant une reproduction en captivité puis une réintroduction. Mais sur les 240 animaux saisis entre 1973 et 1978, seulement 17 étaient de véritables loups rouges, les autres étant en réalité issus de croisement avec des coyotes. Au cours des années 90, 14 loups rouges ont pu finalement se reproduire permettant ainsi l'aboutissement du programme de conservation : la réintroduction dans le milieu naturel. Un groupe de canidé a alors rejoint la Caroline du Nord. Aujourd'hui, ces animaux sont toujours au bord de l'extinction. Inscrits dans la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans la catégorie "En danger critique", ils ne seraient plus qu'entre 20 et 30 spécimens matures. Et la population baisse encore.

Les loups rouges ont été réintroduits en Caroline du Nord (Etats-Unis) dans la zone verte ci-dessus © IUCN Red List
Des "allèles fantômes" trouvés dans le génome d'un mystérieux groupe de canidés
Mais une équipe de biologistes vient de faire une étonnante découverte qui pourrait permettre de préserver l'espèce. Sur l'île de Galveston, au Texas, soit à 2000 kilomètres de la Caroline du Nord, un groupe de canidés possèdent des gènes de loups rouges. Ron Wooten, co-auteur d'une étude sur le sujet sortie le 10 décembre 2018 dans la revue Genes, a photographié les animaux en question et a réalisé des prélèvements sur deux d'entre eux percutés par des véhicules. Il a envoyé le tout à une chercheuse de l'Université de Princeton, Bridgett vonHoldt. Après avoir comparé cet ADN à celui d'autres spécimens du genre Canis, la chercheuse et son équipe ont noté de véritables similitudes avec les coyotes, mais aussi et surtout avec l'espèce Canis rufus, notamment avec la population captive du programme de conservation. Les analyses génétiques ont également révélées une variation unique chez les canidés d'Amérique du Nord. "Cette variation pourrait représenter des gènes de loup rouge perdus à cause de la reproduction en captivité, commente dans un communiqué Elizabeth Heppenheimer, également co-auteure de l'étude. Il est très rare de redécouvrir des animaux dans une région où l'on pensait qu'ils avaient disparu et il est encore plus excitant de montrer qu'un morceau de ce génome menacé a été préservé dans la nature". Les chercheurs appellent cela "les allèles fantômes". "Lors de croisements avec des coyotes, cette variation génétique a persisté et pourrait maintenant représenter une réserve de ce qui a été perdu", note l'étude.
Des spécimens qu'il faut préserver
Pour les chercheurs, cette découverte offre de nouvelles opportunités pour la conservation des loups rouges. Ils s'imaginent, pourquoi pas, réintroduire des animaux porteurs de ces "allèles fantômes" dans le groupe captif ou alors réintroduire des loups rouges sur l'île de Galveston. "Si des hybridations se produisent, les 'coyotes' de cette zone pourraient apporter des gènes de loups rouges et le croisement pourrait restaurer le génome de ces animaux modifié par le programme de reproduction en captivité", espère Elizabeth Heppenheimer. Enfin, les chercheurs voudraient que les canidés étudiés soient protégés afin de préserver leur patrimoine génétique. Les animaux issus de croisement n'ont généralement pas le droit à ce genre de statut.